mercredi 30 octobre 2013

Marc Durand revient sur notre Grand Débat


De retour au Québec, Marc Durand, que nous remercions à nouveau d'être venu jusqu'à nous pour nous fournir une présentation d'une grande clarté et un vrai débat de haute tenue avec Charles Lamiraux (géologue de l'IFPEN), nous a fait parvenir quelques réflexions sur notre Grand Débat: "Faut-il exploiter les hydrocarbures de roche-mère?"
 
Voici son texte, qui peut aussi être consulté directement sur sa page Facebook en cliquant sur le lien suivant:

Débat Scientifique



À St-Cyr-sur-Morin, un regroupement de citoyens préoccupés par les projets d'exploitation d'hydrocarbures de roche-mère dans la région de la Brie, en France, a pris l'initiative de réaliser la tenue d'un débat scientifique sur la question. Dexter Raynaud, l'initiateur de l'ADSENE (Association Défense Santé Eau Nature et Environnement) avec l'appui de bénévoles de son groupe, a organisé un débat scientifique et apolitique sur la question fondamentale: devrait-on exploiter les hydrocarbures (gaz et pétrole) de roche mère? (communément désignés par le mot schiste)

Ce débat peut, sans fausse modestie, être qualifié d'international en ce sens qu'en plus de mettre face à face un ingénieur-géologue de France et un deuxième que le groupe a fait venir d'outre Atlantique, il a aussi été l'occasion de confronter deux visions: celle vécue depuis 40 ans d'exploitation de pétrole en Île de France et celle vécue depuis 2007 au Canada, au Québec plus particulièrement, mais aussi dans la région des plaines de l'Ouest (Saskatchewan, Colombie-Britannique) et du Dakota.

La problématique a donc été présentée sous deux éclairages géographiques bien distincts, deux visions également; celle d'un géologue de l’IFPEN de grande expérience, monsieur Charles Lamiraux, versus celle d'un ingénieur avec une vision plus géotechnique, Marc Durand. Ces deux éclairages sur ce sujet complexe ont permis à l'assistance d'avoir une présentation vraiment centrée sur des points essentiels, ce qui contraste avec la teneur de bien d'autres confrontations où les "pros" et les "contres" empilent en vrac, chacun de son côté, des éléments et arguments pas toujours crédibles ou pas nécessairement essentiels. Dexter Raynaud et l'ADSENE ont depuis toujours mis beaucoup d'efforts pour éviter cet enlisement d'argumentaires. Le Grand Débat du 25 octobre 2013 est une belle réussite en ce sens qu'il a constitué le premier vrai débat scientifique entre deux experts compétents pour traiter des questions fondamentales. On se doit de souligner, car cela est remarquable, que cette réalisation ne relève pas d'institutions universitaires ou gouvernementales, qui auraient pu, ou dû avec leur mission désignée, réaliser ce type de rencontre. Elle est entièrement le fruit du patient travail bénévole d'un groupe de citoyens, simplement préoccupés par le besoin manifeste d'obtenir et de diffuser de l'information complète, non biaisée, crédible et objective.

L'assistance a eu la possibilité de poser des questions aux deux spécialistes qui s'affrontaient dans ce débat. Il en ressort que la population demeure inquiète des impacts environnementaux encore très mal mesurables. Le débat a incontestablement permis d'apporter des informations nouvelles et d'en élaguer d'autres moins bien étayées. Il ne clôt certes pas les discussions relatives aux hydrocarbures de roche mère, mais le grand débat de l'ADSENE a constitué une étape significative dans l'analyse de cette question.

 

mercredi 23 octobre 2013

dimanche 13 octobre 2013

Le Grand Débat : Doit-on exploiter les hydrocarbures de roche-mère ? - Géologie et technique - vendredi 25 octobre 2013 à Saint-Cyr-sur-Morin

Notre association aura le plaisir d'accueillir Marc Durand, venu spécialement du Québec pour participer à ce débat qui sera une grande première en Ile-de-France.
Charles Lamiraux, de l'IFPEN, a accepté de dialoguer dans ce débat contradictoire où chacun pourra dans un premier temps exposer sa position.
Le débat, qui promet d'être passionnant, abordera la question d'une exploitation des hydrocarbures de roche-mère sous un éclairage exclusivement scientifique et technique.

Vous trouverez ci-dessous notre communiqué de presse sur cet événement:


Vous pouvez aussi accéder à notre dossier de presse qui comprend, entre autres documents, une interview de Marc Durand et de Charles Lamiraux.

Dossier de Presse


Décision du Conseil Constitutionnel: QPC (Décision n° 2013-346 QPC du 11 octobre 2013)

C'est vendredi 11 octobre à 10h que la décision a été rendue publique: Le Conseil Constitutionnel a rejeté les griefs présentés par la société Schuepbach Energy LLC et déclaré conformes à la constitution les dispositions contestées de la loi du 13 juillet 2011, dite Loi Jacob.

Les articles 1 et 3 qui étaient contestés ont donc été déclarés conformes à la constitution. En un mot, la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux demeure ainsi interdite, conformément à la loi du 13 juillet 2011.

Nous vous avons rassurés tout l’été, et cette décision atteste du bien fondé de notre approche raisonnée et raisonnable. Une nouvelle fois les dangers que pourraient représenter une exploration ou une exploitation des hydrocarbures de roche-mère par la fracturation hydraulique se trouvent repoussés.

Il conviendra néanmoins, comme nous le faisons depuis le début de notre action, de rester vigilant. Il s’agit là d’une victoire, mais nous savons que rien n’est gravé dans le marbre dans un contexte où, comme nous le rappelions lors de notre réunion publique du vendredi 4 octobre, ici ou là des sirènes voudraient nous donner un « désir de schiste ».

Nous savons, en particulier, que le rapport que soumettra prochainement l’OPECST risque fort de se prononcer en faveur d’une exploration ou autres expérimentations en concluant que des techniques alternatives à la fracturation hydraulique existent ou peuvent exister… Ce faisant nous nous entrons dans le cadre plus nébuleux et sous certains aspects plus « obscur » de cette loi de 2011 qui, rappelons le dans son article 2 prévoit la création « d’une Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. »

Cette dernière a « notamment pour objet d’évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives.

Elle émet un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public »


C’est d’ailleurs ce que laissait entendre François Hollande vendredi matin en commentant la décision du Conseil Constitutionnel :

"Cette loi prévoit uniquement d’interdire l’utilisation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, donc elle n'empêche pas la recherche dans d'autres domaines". Vous le voyez nous gagnons encore un peu de temps, et il est vraisemblable que les échéances électorales prochaines repoussent encore un peu ces dangers, mais ils ne sont pas pour autant éliminés . Notre débat du 25 octobre s’annonce passionnant.

Parce que pour nous l’essentiel est de fournir à chacun tous les éléments d’information dans leur intégralité vous pourrez consultez en cliquant ci-dessous: