- D’un côté, le Conseil Régional réaffirme une position initiée en 2011 lorsqu’il conclut :
« le Conseil Régional considère qu’il n’est pas opportun, au regard des besoins réels de connaissances, de mobiliser l’article 4 de la loi du 13 juillet 2011, qui permet la réalisation de forages avec fracturation à des fin de recherche scientifique sous contrôle public »- De l’autre, les auteurs du rapport, présenté par le Conseil Scientifique régional d’Ile-de-France, concluent :
« la situation actuelle d’interdiction des technologies de fracturation hydraulique ne devrait pas amener à un rejet définitif de la possibilité d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels en Ile‐de‐France. Elle devrait au contraire être mise à profit pour rassembler les connaissances, renforcer les expertises et développer la recherche sur le sujet. L’objectif de cette réflexion serait d’examiner si et comment une exploitation maîtrisée pourrait, le cas échéant, selon les conditions géologiques et géographiques locales et régionales, donner les moyens économiques d’un passage plus rapide à des sources d’énergie renouvelables, dans le respect de la charte constitutionnelle de l’environnement. »
Cette contradiction n’aura certainement pas échappé au lecteur rigoureux.
Nous souhaitions néanmoins souligner ce point car, nous l’avons dit, le danger n’a pas été définitivement écarté et ce d’autant moins que l’on ne saurait faire abstraction d’une réalité bien documentée aux USA et au Canada en prétextant une approche prétendument « scientifique ».
Pour conclure nous renvoyons le lecteur aux communications de 2 éminents scientifiques présents lors du colloque qui s’est tenu à Paris en février dernier :
- Marc Durand (Université du Québec à Montréal) qui nous apporte une contribution inestimable depuis la création de notre association et intervient régulièrement à l’occasion de nos réunions publiques. (p.173 à 185 du rapport)
- Michel Séranne (CNRS, Université de Montpellier 2), dont la crédibilité, les compétences et le sérieux dans ce dossier ne sont plus à prouver. (p.79 à 98 du rapport)